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Exil

2018 - 2020

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Mouvement, mouvement inné à tout élément et espace naturel. La nature est en perpétuel mouvement : ces arbres se balancent, ces nuages volent, ces rivières glissent... Entre simplicité et harmonie, un équilibre se crée.


Etat paisible.


Attiré par cette beauté, l’artiste Titos Kontou devient sceptique devant un mouvement continuel autre, celui de l’être humain " J’ai le sentiment que plus nous nous éloignons de la nature, plus nous nous égarons sans but et sans résultat, dans des sentiers nous menant nulle part, qui nous désorientent et nous déséquilibrent. "
L’homme est de nos jours pris dans un rythme chargé d’angoisse, d’insécurité et d’individualisme.


Vers quelle direction se déplace l’homme d’aujourd’hui et pour quelle raison?
Lorsque celui ci prend conscience de cette course frénétique, son intérieur se trouble. Avant d’être envahit par un élan de fuite son corps se crispe et s’essouffle, ses muscles se contractent puis se relâchent. L' être humain se bat de l' intérieur vers l' extérieur de lui même, tel un cri; un appel au secours.


Etat tourmenté.


Ainsi prend place sa lutte à la recherche d’un nouvel espace où ses mouvements pourront retrouver simplicité, sérénité et harmonie. S’agit- il d’un retour aux sources?

Par des touches denses et compactes, spontanées et expressives; Titos Kontou tonne son bouleversement intérieur. Telle une foudre; ses tons vifs et purs, ses traits agités et ardents, ainsi que le mouvement expressif de ses corps humains nous inondent d’émotions intenses. Une manifestation de sentiments devenue presque impossible à l’homme d'aujourd'hui trop essoufflé par sa course angoissée.


La main agitée de l’artiste; ses transformations picturales: grattage, découpages, superposition, effacement; crées un espace nouveau. Ses toiles, lieu d’expression franc et troublant sont: un espace de libération pour le peintre, un espace de prise de conscience, de réaction et escapade pour le corps humain, une révélation pour le public.


Entre mouvement, sensation et expression nous sommes envahis par un soulèvement, une envie de courir, hurler, se révolter, changer notre espace et ...d’agir.
Ces peintures, images souvent basées sur document photographiques, images figées deviennent ici un rythme qui nous entraîne.

 

Tout s’anime et reste l’intense émotion.

 

Ioanna Nikolidakis

historienne de l'art

 

 

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